3 ans après la sortie de Noir Eden, Peter Peter est de retour avec Super Comédie, un album qui explore les méandres de l’amour, des angoisses existentielles, et la condition humaine avec une subtilité et une délicatesse toujours à mi-chemin entre mélancolie, lucidité et espoir. Synthés brillants, samples inventifs, guitares expressives et mélodies captivantes sont les ingrédients de cet album qui tissent l’écrin introspectif de ce nouvel disque. Le titre qui ouvre l’album et qui lui a donné son nom, propose d’entrée une réflexion sur la vie, cette « courte éternité », dont on est protagoniste et spectateur. « Pour moi, chaque album est une quête spirituelle, une façon d’appréhender l’existence. Même si on ne comprend pas tout ce qu’on vit, il faut jouer le jeu et chercher à décrypter ce que l’on ressent, à y donner un sens. » Chez Peter Peter, tout est suggéré.

Essayer est écrit comme une lettre d’espoir qu’il s’adresse à lui-même. Dans le single Conversation, il distille avec subtilité et nonchalance les réflexions d’une personne qui se livre à son thérapeute. D’une voix sensible, Peter Peter rêve de conjurer la mort dans Résurrection alors que dans le titre Nature obscène, il s’interroge sur la nature de cette société dans laquelle on est tour à tour proie et prédateur. Dans Extraordinaire, il manie l’ironie avec un art sans précédent, tandis que dans C’est une saison sans le temps qui passe, il nous plonge dans en état d’apesanteur, tel un mantra.

Les relations amoureuses au temps des médias sociaux lui ont inspiré le single Commun maintenant, coup de foudre virtuel tournant à l’obsession. Damnatio Memoriae évoque une peine si profonde qu’elle le pousse à effacer de l’espace public toute trace de l’ex aimée. Enfin Les mariés ont disparu évoque un amour qui s’étiole et une réflexion sur la perte des rituels.
Écrite avant le Grand Confinement en collaboration avec Aurélien Fradagrada de Head On Television, le single Répétition semble néanmoins y faire écho à cette période que nous venons de traverser, en évoquant l’isolement de l’artiste plongé dans un processus créatif. « Sous les masques les visages nus / Se révèlent les uns aux autres aveuglément / […] Combien de jours fus- je coincé chez moi ? ».