Alex Cameron réécrit les règles de l’intimité. Que ce soit en tant que photographe, compositeur ou musicien, le natif de Sydney pointe du doigt des vérités déterminantes et les mêle à des fictions narratives singulières. Il entre et sort de l’esprit de méchants et des personnes à contre temps de la société contemporaine. Ses débuts avec Jumping the Shark ont par exemple offert un cheminement discret dans les thèmes du statut de parent bon à rien, de showman en échec, le tout guidé par son synthétiseur.

Connu pour ses concerts brûlant et plein d’émotions, grâce à la fois à ses mouvements de danse et également son travail avec son ami et saxophoniste Roy Molloy. Cameron & associés ont en effet passé la majeure partie des dernières années à tourner dans le monde entier, autant en tête d’affiche qu’en première partie de The Killers, gagnant de l’expérience petit à petit et construisant autour d’eux une communauté de fan très attachée.

Son dernier album paru le 13 septembre 2019, le brillant Miami Memory, prend une tournure surprenante. Le goût de Cameron pour le récit et le personnage est toujours visible. Cependant, le narrateur le plus fréquent de Miami Memory est, pour la première fois, lui-même: il chante avec une stupéfiante franchise de ses trois années de relation avec sa petite amie. Il déclare « Miami Memory raconte l’histoire d’un couple qui équilibre le sexe avec les valeurs familiales contemporaines … C’est mon cadeau à ma petite amie, un symbole à placer sur le totem de l’amour. ” Cameron se révèle d’une honnêteté frappante à propos de l’amour et du sexe à une époque où une fugacité palpable plane sur tout, des relations  en passant par la vie humaine sur cette planète, Avec une franchise saisissante, Cameron chante maintenant lui-même, rendant hommage au sexe, à l’autonomisation des femmes, à la famille et à la responsabilité, et à son amour.

English

Alex Cameron rewrites the rules of intimacy. Whether it be as a photographer, songwriter, or performer, the Sydney-native spins unflinching truths through singular fictional narratives, chameleonic as he slips in and out of the mindsets of contemporary villains, the people we hold at arm’s length (for good reason). His minimal debut Jumping the Shark offers a synth-driven understated exploration of deadbeat parents, failing showmen, and all that comes with the dark, seediness of show biz. 2017’s Forced Witness, produced by Jonathan Rado and including collaborations with The Killers’ Brandon Flowers, zeroes in on the alpha male. Plush, glimmering ‘80s pop, all synths and sax, skitters over the dark underbellies of Bad Men, the toxic masculinity lurking in corners of the internet or in pubs, and the feeling that even if you want to, you can’t look away. And why would you? Across his work, Cameron inhabits the darkness effortlessly — his solution to the mayhem is a danceable and dangerous earnestness, vivid portraits of misfits’ views of the world.

Known for a red-hot live show, thanks to both Cameron’s dancing chops and his chemistry with business associate and sax player Roy Molloy, Cameron and associates have spent the better part of the last several years touring globally, both as headliners and as support for the Killers, establishing themselves as bonafide road dogs and building up a die-hard fan base. Because in these chaotic times when we aren’t able to look away, Cameron is offering us a pure account as he’s seen it.