LIFEGUARD
Formé en 2019, Lifeguard est composé d’Asher Case (basse, chant), Isaac Lowenstein (batterie, percussions) et Kai Slater (guitare, chant). Au fond, Lifeguard est un groupe punk. Leur musique est bruyante et énergique. Elle est aussi, fondamentalement, viscérale et hypnotique. Pour ce trio basé à Chicago, cela peut passer par la répétition et des décharges de larsens capables de faire exploser les haut-parleurs. Leurs morceaux équilibrent habilement mélodie et chaos, rythme et drone. Les accroches et le bruit sont traités sur un pied d’égalité. Les deux doivent marquer les esprits.
C’est un jeune groupe, mais il s’est déjà imposé comme un acteur de premier plan au sein d’une scène musicale émergente importante dans sa ville natale. En juillet dernier, Matador a sorti Crowd Can Talk / Dressed in Trenches, une compilation de deux EPs de Lifeguard. Crowd Can Talk avait d’abord été publié à l’été 2022 par le label de Chicago Born Yesterday, tandis que Dressed in Trenches propose cinq titres entièrement nouveaux et inédits.
Crowd Can Talk et Dressed in Trenches sont étroitement liés. Ils ont été enregistrés lors de sessions distinctes, mais dans le même studio (Electrical Audio), avec le même ingénieur du son (Mike Lust), et à moins de 12 mois d’intervalle. Chacun montre le groupe en train d’affiner sa voix – composant des morceaux concis, accrocheurs et percutants. Il y a une nouvelle rigueur dans l’attention portée aux détails. Lifeguard écrit collectivement, par la collaboration et l’improvisation, mais ils ont appris à épurer leur son, à faire en sorte que chaque riff, chaque rythme, chaque intention ait un but précis.
Dans chaque disque, on perçoit des échos de groupes underground de guitares des décennies passées. Mais il ne s’agit pas d’un hommage nostalgique ou d’une musique de collectionneur. C’est le fruit d’une communauté bien vivante, aujourd’hui. Lifeguard est avant tout un groupe de scène, et leurs morceaux sont pensés pour exister pleinement dans l’instant du live.
« Plus que les vieux disques – avant ça, avant tout – ce sont les concerts et les gens autour de nous qui nous influencent », explique Slater. « L’inspiration vient de jouer avec d’autres groupes et de vivre ce moment renversant où tu vois un pote jouer à Schubas ou au Book Club », ajoute Lowenstein. « Ça se passe à une toute petite échelle, quand tu vois des gamins jouer en live et que tu réalises : il y a là quelque chose de nouveau et d’excitant. »