L’histoire de Johnny Jane s’apparente à celle d’un mouvement intérieur. La plupart de ses chansons surgissent au fil de longues balades solitaires et sans but précis dans les rues de Paris, avec un casque vissé aux oreilles. « Il faut que je découvre ».

Porté par ces mots, susurrés à lui-même dans un dialogue interne, ce compositeur, interprète et multi-instrumentiste de 25 ans a parcouru des sentiers musicaux à rebours. Doté d’une oreille aiguisée, Johnny Jane a systématiquement recherché l’ADN musical des styles musicaux et des artistes qui ont attiré son attention, pour bâtir un arbre généalogique traversé de correspondances entre époques musicales et rapports de causalité manifestes – tel le lien entre le Velvet Underground, les Strokes et leurs héritiers.

Rien n’est laissé au hasard dans ses textes en vers libres, ni dans ses mélodies, harmonies et arrangements, qui oscillent avec précision, à la croisée des chemins. Pop sophistiquée parcourue d’orgues Fender Rhodes, chanson française teintée d’effets de vocoder, électro atmosphérique French Touch et batteries années 90’ issues du rock et du post-punk anglo-saxon… Toute l’identité de son premier album tient du voyage et du parcours de ses influences multiples. A commencer par son nom d’artiste, clin d’œil à la Ballade de Johnny Jane composée par Serge Gainsbourg pour le film Je t’aime moi non plus, en hommage à Jane Birkin.