À la sortie de leur premier album You Can’t Steal My Joy en 2019 largement salué par la critique, Ezra Collective a contribué à replacer la scène jazz britannique vers des sommets inédits après avoir enflammé le festival Glastonbury en cette même année. Malgré l’arrivé de la pandémie qui a mis leurs projets en pause, leur deuxième album très attendu Where I’m Meant To Be est une célébration palpitante de la vie et continuera de les propulser sur les plus belles scènes, non seulement dans l’univers jazz mais aussi bien au-delà. Capables de secouer autant le théâtre antique de Jazz À Vienne que la Boiler Room, les cinq musiciens ne cessent de grimper dans l’estime de bien des amoureux de musiques qui voient en eux un véritable renouveau qui allie jazz, dub et sonorités latino à une matrice afrobeat digne des grands Fela Kuti et Tony Allen.

Le groupe – composé de Femi (qui est également batteur pour Gorillaz) en tant que batteur et chef d’orchestre, Joe Armon-Jones aux claviers, James Mollison au saxophone, Ife Ogunjobi à la trompette et le jeune frère de Femi, TJ à la basse – s’est formé à l’origine en 2012 alors que les membres encore adolescents étaient membres du groupe Tomorrow’s Warriors, une initiative d’éducation musicale au South Bank Centre de Londres. Depuis, ils se sont imposés comme les architectes d’une nouvelle phase du paysage musical de leur ville, et comme les leaders d’une époque hybride dans laquelle les genres noirs – jazz, grime, afrobeat et plus – peuvent s’emboîter et s’harmoniser de manière fluide, à des niveaux toujours plus élevés.

En 2024, Ezra Collective annonce une nouvelle tournée encore plus ambitieuse, qui passera notamment par l’Olympia à Paris et la Wembley Arena à Londres, à l’occasion de la sortie de leur nouveau morceau ‘’Ajala’’. Nommé d’après le légendaire journaliste et globe-trotter nigérian Olabisi Ajala – dont le nom en argot yoruba désigne une personne qui ne peut jamais rester assise – le morceau ouvre la porte à la nouvelle ère d’Ezra Collective avec un abandon euphorique et une instrumentation afrobeat chauffée à blanc, et s’annonce comme la suite de l’album Where I’m Meant To Be. Lors de l’enregistrement du morceau à Abbey Road, le groupe a été surpris en studio par un groupe d’amis proches/famille, transformant la session en une célébration communautaire en direct de l’amour, de la musique et (surtout) de l’expérience universelle de la danse. Un avant-goût très prometteur, qui préfigure une tournée qui s’annonce déjà historique.