Vous pouvez souvent repérer les meilleurs groupes – du genre qui n’arrivent qu’une fois par génération – par leurs seuls noms. Les plus grands de tous les temps arrivent généralement prêts à l’emploi avec la nomenclature qui renferme sans peine leur son et leur éthique. Battles ne font pas exception. C’est un groupe de rock en perpétuel conflit avec les limites même de ce que signifie être un groupe de rock ; menant un assaut tous azimuts contre la médiocrité et une redoutable campagne contre les conventions et les étiquettes de genres. Leur son est celui d’une garde d’élite se livrant à une série d’escarmouches sonores complexes. C’est le bruit sublime de talentueux musiciens poussés dans leurs limites – aussi intéressés par l’idée de mener des attaques et embuscades audio sur l’auditeur que sur eux-mêmes.

English

Battles are the Networked Band, or perhaps the-band-as-network. An island chain linked by a unique combination of artistry, experimentation, technology and singular focus. A band that holds computerized loops in their brains, leaves sweat on their machines and whose sonic heartbeat is almost brutally human.

Ian Williams and John Stanier have turned the tables on themselves this time, confronted their own ideas of what Battles is – and on their third and latest album, have willed an answer to that question into existence. As the name might imply,  La Di Da Di is a mushrooming monolith of repetition. Here is an organic techno thrum of nearly infinite loops that refuse to remain consistent. The rhythmic genus of Battles is here as ever; full frontal, heightened and unforgiving – the gauntlet through which melody and harmony must pass, assailed at every turn.