On avait déjà craqué ici devant le charme innocent des maquettes de ces Anglais turbulents mais bien élevés. Epaulés par l’équipe particulièrement efficace d’Alt-J, ils sont entre-temps devenus la cible de toutes les convoitises de l’industrie londonienne. Il faut dire que Gengahr incarne une certaine idée de la pop électrique anglaise, à la fois expérimentale et ouverte au monde, cérébrale et physique, un pied dans le labo et l’autre sur les grandes scènes des festivals. Comme l’Angleterre possède en plus cette tendance à effacer le disque dur de sa mémoire musicale tous les dix ans, elle autorise de tels jeunes godelureaux à s’imposer sans qu’on les accable avec les fantômes de Radiohead par exemple. Autre gros avantage : leur guitare, assez prodigieuse, cool et tendue, sait parler aux nuages et suffit déjà à les qualifier d’entrée pour la shortlist du Mercury Prize 2015. © Les Inrocks

Entre indie et pop-rock expérimental, les quatre londoniens de Gengahr font dans la mélodie électrique et réjouissante. Ce n’est pas un hasard si ils ont été choisis pour assurer la première partie d’Alt-J lors de leur tournée européenne, les 4 anglais sont bien partis pour suivre le chemin de leurs aînés. En 2014, leur premier titre « Powder » laisser échapper des harmonies oniriques, où s’imposent des chœurs éthérés, cadencés par des beats électro. Leur dernière création « She’s a witch », est une ballade pop-rock, empreinte d’innocence et de légèreté.