Fuck Buttons

On assume de l’écrire : Fuck Buttons est probablement l’un des groupes les plus intéressants des 10 dernières années. Et la sortie de Slow Focus présage qu’il demeurera l’un des groupes les plus intéressants des 10 prochaines.

Formé au milieu des années 2000 à Bristol, ville berceau du trip-hop, Fuck Buttons conserve de l’esprit des lieux la volonté d’agglomération de toutes les grandes expériences musicales contemporaines : l’électro tordue du label Warp (et notamment Aphex Twin), les dynamiques puissantes et telluriques du post-rock (et notamment Mogwai), les dissonances de la noise, l’agressivité de la techno minimale, les nappes étouffantes du drone, les métriques impossibles à anticiper du math rock, et d’en faire… de la dance. Et d’une redoutable efficacité en plus.

Si sur ses deux premiers albums, Fuck Buttons frappait surtout par des morceaux, “Sweet Love From Planet Earth”, “Olympians”, ou encore “Surf Solar” (ces deux derniers on d’ailleurs été employés par Danny Boyle pour la cérémonie d’ouverture des JO de Londres en 2012), Slow Focus se distingue par son caractère d’objet-album indissociable. Monumental.

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